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Le Conseil d’Etat a suspendu, samedi, l’arrêté du ministre de l’intérieur interdisant le déplacement des supporteurs du FC Nantes (FCN) à Paris pour assister au match de Ligue 1 contre le Paris Saint-Germain (PSG) au Parc des Princes, à Paris, à 21 heures.
Saisi par l’Association nationale des supporteurs (ANS), le Conseil d’Etat signifie que l’arrêté pris vendredi par Bruno Retailleau « porte une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales » des personnes s’affichant comme des soutiens du FCN.
Malgré cette décision, il est peu probable que des supporteurs nantais soient présents au Parc des Princes samedi soir. Selon le FC Nantes, le PSG a, en effet, déjà « vendu toutes les places de l’espace visiteurs aux supporteurs du club de la capitale », « en accord avec la Ligue de football professionnel ».
Initialement, le ministre de l’intérieur avait pris cet arrêté d’interdiction de déplacement au regard de la présence annoncée de « plus de 1 000 supporteurs nantais, dont 250 ultras, membres de la Brigade Loire ».
Pour justifier son arrêté, le ministre avait fait valoir que, « compte tenu de la présence de ces groupes de supporteurs à haut risque, du fait de leur comportement violent à domicile ou en déplacement (…), il existe un risque avéré de troubles graves à l’ordre public tant en amont qu’en aval de la rencontre » entre le PSG et le club nantais.
Dans une autre note consultée également par l’Agence France-Presse, les autorités avaient jugé « possibles » des « tensions voire violences du fait d’un contentieux historique entre les supporteurs des deux équipes ».
La Brigade Loire est dans le viseur de M. Retailleau depuis les incidents qui ont émaillé le match Nantes-Le Havre, dimanche 24 novembre, au Stade de la Beaujoire. La rencontre avait été interrompue quand des supporteurs locaux avaient tenté d’envahir la pelouse, furieux de voir leur équipe être menée 2-0. Des membres de ce groupe avaient lancé des projectiles et cassé un premier périmètre de sécurité en pénétrant sur le terrain, provoquant l’intervention de CRS et d’agents de sécurité.
Au lendemain de ces incidents, le ministre de l’intérieur avait menacé de dissolution la Brigade Loire, quand le ministère des sports avait, de son côté, donné sa préférence à des sanctions individuelles contre les fauteurs de troubles.
Le Monde avec AFP
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